Sabre de bataille d’Officier de Chasseur à Cheval de la Garde Impériale



Sabre de bataille "à la chasseur", à trois branches, d'un Officier de Chasseur à cheval de la Garde Impériale.

Les Chasseurs à Cheval de la Garde constituaient l'escorte personnelle de Napoléon.

Il ne s'agit pas du magnifique sabre de Boutet de grande tenue, à la Marengo, donné en dotation aux officiers mais du sabre de bataille avec monture dites " à la chasseur" , en vogue parmi les officiers des Chasseurs de la Garde, tel que celui figurant sur le célèbre tableau de Géricault du Lieutenant Dieudonné.

Cette monture procure une meilleur protection de la main que la dotation officielle pour les batailles.

On en trouve un autre exemplaire existe dans les collections de musée de l'Empéri.







Tableau de Gericault Louvres Paris

L'officier arbore le même type de sabre que le nôtre. Il s'agit du Lieutenant Dieudonné
Né en 1778, nommé Lieutenant en second en 1807, puis Lieutenant en Décembre 1811, il est blessé pendant la campagne de Russie, le  7 décembre 1812 et meurt de ses blessures et de froid le lendemain à Vilna (Lituanie).



Monture dites " à la chasseur"  à trois branches et quillon recourbé.
Inutile de préciser que le point commun de ces armes reste, pour tout cavalier léger, fut-il officier, l'emploi de la lame courbe.

Calotte à longue queue non décorée. Fusée en bois, gainée de cuir ciré brun teintée au brou de noix, filigrané de cuivre.

La lame est gravée de chaque côté d'un médaillon ovale ou cartouche avec une moulure extérieure à double filet et en son centre, l'aigle impériale couronné et posé sur son fuseau de Jupiter, ce médaillon est encadré en haut par un trophée d'armes et en bas par un bouquet de fleurs.




Il s'agit de la lame courbe à un pan creux, du modèle spécifique pour les chasseurs à cheval de la Garde.

La lame est dans son état original avec quelques point d'oxydation superficiels, la dorure et le bleuis sont restés presque intacts avec une légère oxydation, l'éclat du bleui est un peu passé et devenu plus noir par endroit, comme cela est généralement le cas sur les bleuis non rafraichis.

Elle comporte la gravure:

Chasseur à Cheval De la Garde Impériale"


Chasseur à Cheval De la Garde Impériale", la mythique inscription.

C'est une arme parfairement balancée, robuste, conçue pour le combat.
La lame porte les stigmates des nombreux engagements.

Fourreau en fer avec entrée de cuvette en laiton, avec deux saillies permettant de recevoir les oreillons, et deux bracelets de bélière, pitons et anneaux en laiton, bracelets bordés de triple moulures saillantes.


Capitaine Martin
© Artemesia Auctions, Paris












A la bataille de Borghetto en 1796, près du village de  village de Valeggio sul Mincio, alors que le Général Bonaparte tente de calmer une migraine par un bain de pied, il est surpris par un escadron autrichien parti en reconnaissance.

Les quelques soldats qui entourent Bonaparte ont à peine le temps de refermer la porte cochère de son quartier général, Bonaparte réussit à s'échapper par une fenêtre, abandonnant une de ses bottes aux assaillants.


Suite a cette épisode, Bonaparte créera sa propre escorte en récupérant la compagnie des Guides, mise sous les ordres de Bessières, pour devenir compagnie des chasseurs à cheval au sein de la Garde des Consuls, qui deviendront enfin en 1804, les Chasseur à Cheval de la Garde Impériale.

Appartenant à la Vieille Garde, ce régiment fournissait ordinairement l'escadron de service auprès de l'Empereur, assurant son escorte lors des déplacements et sur le champ de bataille.

Ils étaient parmi les préférés de Napoléon, et l'Empereur portait souvent l'uniforme vert de colonel de ce régiment. Il le porta aussi à Sainte-Hélène et fut mis en bière dans cet uniforme.

C'était l'un des régiments les plus prestigieux de la Garde. Il leur arriva aussi de combattre, ainsi que le reste de la Garde, au cœur des batailles et ils se distinguèrent notamment lors des batailles d'Austerlitz et d'Eylau, conduits par le maréchal Bessières.



Magnifique portrait du Capitaine Hypolite Thomas (1779-1863)
© Soldats Napoléoniens Collection Familiale.








Officier de Chasseurs à Cheval en tenue de campagne
 portant un sabre de bataille identique au notre, par L rousselot ©

Les Chasseurs ont pour missions toutes celles que l’on assigne généralement à de la cavalerie légère : reconnaissance, observation, couverture, escorte, poursuite, coups de main et, en cas d’extrême nécessité ils participaient aux charges.

On les considère comme les yeux et les oreilles de l’armée. Naturellement, on les retrouve sur tous les champs de bataille de l’Empire.

La Grande Armée a connu jusqu’à 29 régiments de Chasseurs à cheval.

A Waterloo, il y en avait huit, y compris celui de la Garde.





Officiers en manteau et en petite tenue des chasseurs à cheval de la Garde Impériale.
© Lucien Rousselot





A Waterloo, le Régiment de Chasseurs à cheval de la Garde comptait au matin du 18 juin, 1197 cavaliers répartis en quatre escadrons, sous le commandement du général de division baron Lallemand.

C’est à la tête de ce régiment que le général Lefebvre-Desnouëttes lança la deuxième grande charge de cavalerie contre les carrés anglo-alliés.


Le général Dahlmann dans son uniforme de colonel des chasseurs à cheval de
la Garde impériale de Albert Gregorius.






Officier en grande tenue avec le même sabre








Chasseur à Cheval de la Garde Impériale en action Austerlitz 1805





Défilé devant les Tuileries sous la neige






Porte Aigle de la Garde par L Rousselot ©





Toujours près de l'Empereur!

"...Dans le café, c'était en mil huit cent dix-sept
Où souvent, avec les demi-solde, il passait
Une heure à regretter son ancienne cocarde,
Le commandant Simon, des chasseurs de la garde.
Rêvassait, accoudé devant un grog au rhum.
Très râpé, mais gardant un certain décorum.
Il portait le chapeau tromblon, la forte botte
A gland de soie, et, sur sa longue redingote.
Arborait un ruban large au moins de deux doigts;
Car, depuis Austerlitz, ce brave avait la croix..."

F Coppée (1842-1908)


Défilé devant l'Empereur aux Tuileries en 1810



Hommage à la Garde Impériale ©
Sabre d'officier de Chasseur à cheval à la garde et sabre de troupe de Grenadier à cheval de la Garde





A lire:

L'émouvant témoignage du Chasseur à Cheval Jean-Marie Merme (1778-1865) dans son livre
"Des pyramides à Moscou: Souvenirs d'un soldat de Napoléon Premier"

Jean-Marie Merme avait gardé quasiment intégralement son uniforme et armes, que l'on retrouve aujourd'hui au Musée de l'Armée et a figuré dans les grandes collections telles que celles de Lenoir puis Lucien Rousselot, Raoul et Jean Brunon...


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l' Epopée Napoléonienne, tombés au champ d'honneur