Epée de Cour Française début XVIII ème siècle




Epée de Cour du début du XVIII ème siècle avec garde à pas-d'âne en laiton et argent. 

La garde est en forme de huit, ciselée avec travail de métal embossé au dessin de rubans. 
Fusée à cannelures en spirales.




Cinquième position du salut


© SabresEmpire


L'art de l'escrime




Lame de 82 cm à section triangulaire, marquée sur les deux faces « Scipio » et décorée d’un dessin de personnage à l'antique, empanaché. Lame large de 2.5 cm au talon.




Désarmé!










La garde ressemble à l’épée historique de George Washington, qui lui fut donnée par le Edward Braddock sur son lit de mort à la bataille de Fort Général Duquesne en 1755 ; elle est conservée au musée de Mount Vernon.Dans la première décennie du XVII ème siècle, en France, sous le règne d'Henri IV, on attribue aux duels environ 30.000 décè

Intermédiaire chronologique entre la rapière et l’épée ou fleuret d’escrime, l’épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVII ème siècle et utilisée jusqu'à la toute fin du XVIII ème siècle.

Plus courte que son ancêtre, la rapière, et presque exclusivement conçue pour l’estoc, elle est reconnaissable à sa garde en figure de huit.





Évolution toute en finesse de la rapière d’antan, elle est quasiment réservée aux duels, entraînements et compétitions dans les salles d'armes.

Elle n'apparaît que très peu sur les champs de bataille, où on lui préfère le sabre pour la cavalerie ou la baïonnette pour l'infanterie, d'après l' ordonnance de Louis XV en 1767.

C’est l’épée des grands duellistes du XVIII ème siècle.




Coup de Tierce













Dans la première décennie du XVII ème siècle, en France, sous le règne d'Henri IV, on attribue aux duels environ 30.000 décès.

Les souverains finissent par se soucier de cette hécatombe qui les prive de tant de braves officiers ! Ce furent les grandes heures de la rapière.

Au XVIII ème siècle, la pratique du duel resta réservée aux grands. Certains peuvent être qualifiés de duellomanes.

Ils ne se battaient plus seulement au Pré-aux-Clercs, en bordure de Seine, mais aussi en pleine rue. Le duel était une façon de prouver sa vaillance et de s'affranchir de la tutelle royale. Les monarques absolus condamnèrent donc cette pratique.


Entre le début du 17e siècle et 1723, il y eut huit édits royaux condamnant le duel, appliqués plutôt mollement. Cependant, le comte de Bouteville, qui défiait de façon provocatrice l'Eglise et le Roi, fut exécuté le 22 juin 1627.

Corneille, Molière, Pascal et les encyclopédistes jetèrent un certain discrédit sur la pratique du duel et la notion de point d'honneur.

Frappé d'interdiction légale, le duel disparaît progressivement au XVIII ème siècle et voit l’arrivée du fleuret moucheté.




Marquée " Scipio " sur les deux faces.










Plusieurs traités furent consacrés au fleuret : " la Théorie de l'art et pratique de l'espée seule ou de fleuret" de Charles Besnard en 1653, "L'Art des armes ou la manière la plus certaine de se servir utilement de l'épée" de Guillaume Danet en 1766.

C’est l’époque de brillants escrimeurs comme le chevalier de Saint-Georges, né en Guadeloupe et élève du maitre d’armes Nicolas Texier de La Böessière ; de Faldoni, Henry Angelo et du célèbre chevalier d’Eon.

La Révolution française et l’Empire virent l'abandon du fleuret moucheté au profit du sabre, véritable arme de combat. C'est aussi le début des duels politiques, bonapartistes contre royalistes.









Duel du Chevalier de Saint Georges contre le chevalier d’Eon