Sabre de Grenadier à Cheval, Dragons ou Gendarmerie d'Elite de la Garde Impériale



Sabre de Grenadier à Cheval, Dragons de l'Impératrice ou Gendarmerie d'Elite de la Garde Impériale 3ème type (1810), d'aprés Nicolas Boutet.

Ce sabre équipa parmi les plus belles unités montées de la Garde Impériale de l'Empereur.

Les Grenadiers à Cheval seront décimés lors des charges contre les carrés Anglais à Waterloo, ils n'avaient jamais été battus avant le matin du 18 juin 1815.

Le Capitaine anglais Barton du 12Th Dragon léger décrit comment son régiment à Waterloo avança contre les Grenadiers à Cheval:

" Ils tirèrent quelques coups de feu...mais ils étaient trop faibles pour faire impression auprès des centaures...les grenadiers se retirèrent alors du champ de bataille au pas, de manière fort majestueuse".


© SabresEmpire


Ce fut la dernière unité de la Garde Impériale à rendre son drapeaux aux Bourbons en 1815, un monde s'achevait.


© SabresEmpire


Grenadiers à Cheval de la Garde 1806-1814 par L Rousselot ©



© SabresEmpire


Ce magnifique sabre du Premier Empire est chargé d'émotions, portant les stigmates des combats sur sa lame, et les marques sur le fourreau, faites par les éperons du cavalier pendant la campagne d' Espagne, de Russie, les Cent jours jusqu'à Waterloo.

Il date de Juin 1811, mois de baptême du Roi de Rome et du replis de Wellington au Portugal.


Les pékins se bousculent pour admirer les Grenadiers



© SabresEmpire


Garde à trois branches formant une coquille ajourée et décorée d'une grenade enflammée, entièrement en laiton. 

Plateau  poinçonné VERSAILLES avec le poinçon "B" stylisé de Nicolas Boutet qui se termine par un quillon décoré de trois palmes.

Poignée en bois gainé de veau filigrané d’un fil de laiton tressé, virole en laiton.

On peut distinguer trois types de modele du sabre de Grenadier à cheval:

- Type 1 de l'an IX (1801-1802)
Fourreau de cuir a trois garnitures en laiton découpées.
- Type 2 de l'an XI (1802-1803)
Fourreau de laiton avec attelles et un crevé cuir de 19 cm (plus ou moins), renforcés de deux bagues de laiton
- Type 3 de 1810
Fourreaux en laiton avec à deux crevés cuir de 8.5 cm




© SabresEmpire


Lame à pan creux à la Montmorency, portant les poinçons de J. Pache, inspecteur de la Manufacture de Klingenthal de juin 1811 à janvier 1812, de FL Lobstein, réviseur de juin 1804 à juillet 1821 , et de JG Bick, contrôleur de 1ère classe de février 1809 à août 1824 .

Dos plat gravé "Manufacture Impériale de Klingenthal juin 1811", année du Baptême du roi de Rome, fils de l"Empereur et retrait de Wellington vers le Portugal.

Largeur au talon 3 cm, épaisseur 1,1 cm, longueur 97 cm.

Fourreau du 3 ème type, entièrement en laiton à double crevés, garni de cuir ciré noir, se terminant par un dard en acier.

Poids du sabre seul 1,24 kg.

Fourreau en bois, longueur totale 99 cm

Poids du fourreau seul 0,90kg.



Grenadier avec une belle prise de guerre 
un sabre de Chevalier Garde russe.


A Austerlitz, deux escadrons de chasseurs à cheval appuyé par trois escadrons des grenadiers la Garde des Consuls chargent, puis Napoléon envoie en renfort les mamelouks et le dernier escadron des Grenadiers à Cheval.

Ces derniers chargent et se mesurent avec le régiment des chevaliers gardes russes, auxquels ils infligeront  de lourdes pertes et captureront plus de 200 hommes, dont leur commandant (le prince Repnine) avec son état-major, ainsi que 27 pièces d'artillerie.

Elles seront fondues pour construire la colonne Vendôme à Paris.


"Manufacture Impériale de Klingenthal Juin 1811", année du Baptême du Roi de Rome, fils de l'Empereur et retrait de Wellington vers le Portugal



Gendarme d'Elite de la Garde Impériale



Les éperons du cavalier ont laissés leurs témoignages sur le fourreau en laiton!



Grenadier à cheval en petite tenue
Cette unité d’élite fut, à l’origine, constituée en 1799 comme un régiment de cavalerie légère, mais en 1804, on l’inclut sous son nom : Régiment des Grenadiers à cheval de la Garde impériale. 

Ils étaient montés sur de grands chevaux noirs et la  grande taille des cavaliers (> 1, 75 m) , augmentée du grand bonnet à poils, en faisaient des combattants très impressionnants...en realité il semblerait que la moitié des effectifs n'atteignaient pas la taille réglementaire! 

Comme leurs collègues de la Garde à pied, les Grenadiers à cheval touchaient la haute paie et bénéficiaient d’importants privilèges sur leurs collègues de la ligne.

Les privilèges, associés à leur attitude un brin arrogante à l’égard de leurs camarades de la ligne, les avaient fait détester. 

On ne les appelait que par leurs sobriquets ironiques : les « Dieux » ou quelquefois les « Gros talons » ou les « Géants ».







Les poincons de J. Pache, FL Lobstein, et JG Bick.


© SabresEmpire

Gendarmerie d'Elite de la garde portant le même modèle
d'après Job




La sélection, pour être admis dans cette unité d'élite, en plus de la taille, est sévère ; il fallait au moins 12 ans de service et justifier d'une conduite exemplaire. 

Un décret impérial du 15 avril 1806 lui adjoignit un escadron de vélites dotés d'une taille de 1,76 m au moins et d'un revenu annuel assuré de 300 francs.

Le 1er août 1811, l'effectif du régiment est porté à cinq escadrons de 250 hommes chacun.

En juillet 1814, Louis XVIII reforme deux compagnies (en l’occurrence des escadrons) de Grenadiers à cheval, qui seront supprimées lors des Cent-Jours, et ne seront plus reconstituées.

En November 1815 le régiment fut dissout.

Ce fut la dernière unité de la Garde Impériale à rendre son drapeaux aux Bourbons.

La Garde Impériale avait cessé de vivre!



Grenadiers à Cheval de la Garde Impériale sortant du palais des Tuileries






© SabresEmpire


Dragons de la Garde Impériale dit de l'Impératrice,
 portant le même sabre


V pour "vérifié" ou 'visité" à la Manufacture de Versailles sous le plateau de la garde


Lieutenant Porte Aigle, sous-officiers et brigadiers
par L Rousselot ©








Marquage "Versailles" et "LF" pour J.B. Le Fèbvre, réviseur 1807 puis contrôleur de1807 à 1813 et le poinçon stylisé de Nicolas Boutet.

Poinçon monogramme de Nicolas Boutet

Nicolas-Noël BOUTET, arquebusier de l´Empereur Napoléon Bonaparte à Versailles. Il a créé les modèles de sabres les plus emblématiques sous l'Empire tel que le sabre des Grenadier à Cheval, des Chasseurs de la Garde Impériale et bien d'autres.





La Gendarmerie d'Elite 


est un corps de Gendarmerie qui fut créé en 1801 par Napoléon, incorporée en 1803 à la Garde consulaire, elle rejoint sous le même nom la nouvelle Garde impériale.

Les Gendarmes d'Elite portent le sabre de notre collection qu'ils partagent avec les Grenadiers à Cheval et les Dragons de l'Impératrice.

La gendarmerie d'élite, "spécialement chargée du maintien de la sûreté publique, et de la police dans le lieu où réside le gouvernement », est organisée en deux escadrons qui sont placés dans un premier temps sous les ordres du colonel Savary.

Ils ont un rôle militaire peu important jusqu'en 1808, s'occupant principalement des déplacements de l'Empereur et la protection des lignes de communications. 

Mais en1808, ils sont envoyés en Espagne, chargés de lutter contre la guérilla en plus de son service habituel de force publique.
Ils feront également office de cavalerie lourde comme à Medina de Rioseco.





Dragons de la Garde Impériale dits de l'Impératrice

 

Le régiment de dragons de la Garde impériale est une unité de cavalerie lourde française, créée en Avril 1806 par Napoléon Ier, satisfait du comportement des dragons de la ligne lors de la campagne d'Autriche de 1805.

En service dans la cavalerie de la Garde Impériale jusqu'à sa dissolution en 1815, ce régiment a pour marraine, Joséphine de Beauharnais et porte aussi le nom de Dragons de l'Impératrice. 

Sous l'Empire, les dragons forment, avec les grenadiers à cheval, la cavalerie lourde de la Garde impériale.

Quelques difficultés d'organisation font qu'ils sont peu engagés pendant la campagne de Pologne.

Ils vont se révéler en Espagne, notamment à Medina de Rioseco, avant de repartir pour l'Autriche où ils prennent part à la bataille de Wagram.  

Les dragons quittent définitivement l'Espagne en 1812 au début de la campagne de Russie. 

Ils se battent contre les cosaques à Bourzowo, sauvent Napoléon à Gorodnia et couvrent le passage de l'armée à la Bérézina.

En 1814, lors de la bataille de Montmirail, les dragons de la Garde anéantissent les carrés russes puis s'emparent de dix-huit canons lors d'une charge à Saint-Dizier, le 26 mars. 

La Première Restauration conserve les dragons de l'Impératrice mais ils changent de nom pour devenir Corps royal des dragons de France. 

En 1815, pendant les Cent-Jours, les dragons de la Garde participent à Waterloo, se joignant aux charges face aux carrés britanniques, ils perdront leur commandant le Général Louis-Michel Letort de Lorville à Gigny.

Il enfonce deux carrés d'infanterie et détruit un régiment entier mais tombe mortellement blessé d'une balle au bas ventre et meurt de ses blessures le lendemain.

Les Dragons de la Garde n'existeront plus après la seconde abdication de Napoléon.





Hommage à la Garde Impériale 
Sabre de Grenadier à Cheval et sabre d'Officier de Chasseur à Cheval de la Garde Impériale
© SabresEmpire







Ce site est dédié aux soldats, officiers, généraux et maréchaux de 
l' Epopée Napoléonienne, tombés au champ d'honneur