Sabre d'Officier d'infanterie française de la Grande Armée.




Ce sabre d'officier d'infanterie n'a jamais fait l'objet d'un règlement officiel, c'est pourtant dans cette variante, un des sabres les plus utilisés sur les champs de bataille de l'ère napoléonienne.

Il apparait vers 1800 et souvent prend l'appellation de cette date.

Il se distingue par une monture à branche unique avec une calotte étranglée finissant par une coupole en forme de côtes de melon.

La poignée quadrangulaire est en bois, façon ébène quadrillé, le quillon de la branche principale est recourbé en bouton doublement strié.






Officier d"infanterie et son sabre à Hougoumont le 18 Juin 1815


Cravate de feutrine remplacée postérieurement


Officier du 17ème Léger portant le même sabre au baudrier par A Yejov ©





Officier de Grenadier du 6ème Régiment d'Infanterie de Ligne Polonais dirigeant le feu avec son sabre du même type que celui présenté...durant la bataille de Raszyn en 1809 par AF Telenik ©



Belle monture dites à "côtes de melon"


2ème de Ligne à Hougomont Waterloo par Chris Collingwood ©


La branche de garde est à angle droit avec la croisière, fixée par crochet dans la calotte.

Elle comporte en son milieu une grosse perle oblongue, accostée de deux moulures et deux oreillons en navette soulignés de chanfrein.

La lame, certainementt de Solingen, est courbe mais à faible flèche...pour une longueur de 71 cm...sur le talon de 3 cm de large…on y voit encore des restes de dorure. 

Elle fut bleuie (restes par endroits) et présente des gravures de foliacés et trophées militaires.


L'arme avec fourreau pèse 0.862 kg et 0.610 kg sans fourreau.




Restes de bleuis et dorure






Probablement une lame de Solingen


Le fourreau est en cuir noirci à deux garnitures en laiton, découpées en accolades.

La couture du fourreau est fatiguée, à l’origine, le fil de couture,  devait être écru à 4 brins et ciré à la poix noire avec une couture dites à l’allemande.

Bien que n’étant pas rares à trouver…ces sabres ne sont pas à dédaigner, car ils ont été les humbles témoins des combats de l’épopée impériale et celui-ci a une âme!


Le jeune Lieutenant lorsqu’il sortait du fourreau son arme de prestige bleuie et dorée….devenait un signe de ralliement et de reconnaissance pour la troupe ! au cri de :

"En avant! Vive l'Empereur"





Cravate postérieure 



Officier de voltigeurs d'Infanterie de Ligne en action avec ses hommes, sabre au poing


Ces sabres d’officiers d’Infanterie étaient portés par les officiers subalternes en service non monté…. pour copier les grenadiers…qui eux mêmes furent copier par l’Infanterie Légère qui eux-mêmes singeaient la Cavalerie Légère…ils aimaient arborer un sabre courbe…seuls les officiers de fusiliers préféraient porter par tradition, l’épée au ceinturon.




Notre sabre était porté principalement au ceinturon…mais certains comme les officiers de chasseurs et surtout de voltigeurs, lui préféraient le port au baudrier…peut être plus commode lors des longues marches avec leurs hommes et dans leurs missions de compagnies d'Elite!

D'ailleurs, tous les sous-officiers de la ligne, leur compagnies d'élite ainsi que l'Infanterie Légère, tambours et musiciens seront toujours armés de leur briquet... et ils le porteront en bandoulière.



Officier blessé de voltigeur du 3ème Régiment Suisse au coté de son sabre 1800, avec un Voltigeur, Grenadier et Officier de Grenadier






Ce sabre n’a pas le caractère ostentatoire de beaucoup d’armes d’officiers supérieurs de l’Empire !...il sent la promotion par le rang d’un sous-officier au grade de sous-lieutenant ou lieutenant !
(Lire l'article sur Devenir officier sous le Premier Empire)

Par la circulaire du 6 Frimaire  An XII...

"Un arrêté du gouvernement ordonne que les sous-officiers qui
Officier Infanterie de Ligne
 sabre au baudrier
seront promus au grade de sous-lieutenant après cinq années de service dans le même corps , recevront pour première mise, outre une gratification de 3oo francs, un habillement, un équipement et un armement uniforme complet, avec les marques distinctives de leur grade.


Le premier consul a décidé que ces effets, au lieu d'être fournis eu nature, seroient payés en argent par les conseils d'administration, et que la somme à accorder sera fixée ainsi qu'il suit :

 -Infanterie de ligne 250 fr
 -Infanterie légère 270 fr.

Au moyen de ces sommes, le sous-lieutenant devra se pourvoir des effets ci-après, savoir : l'habit, la veste, le pantalon , la coiffure, les bottes, les épaulettes, la dragonne, le baudrier, le ceinturon , l'épée ou le sabre."



Notre jeune officier a donc acheté une arme fort simple mais belle et élégante avec ses faibles moyens…afin d'assurer un certain décorum propre à sa nouvelle situation militaire et sociale.



En avant!

Tout au long de sa carrière, l’officier côtoie la mort…statistiquement elle frappera très fort durant la campagne d’Espagne, de Russie, à l'aller avec le Typhus et pendant la retraite, et enfin lors de l’année 1813.

La probabilité de mourir au champ d’honneur est supérieure à 15%...un chiffre beaucoup plus haut pour les officiers d’Infanterie car ils ont la cible privilégiées de l'infanterie légère (voir notre sabre d'Infanterie légère anglaise)…avec une forte probabilité de tomber sous les balles, boulets, biscaïens…plus que d’un coup de sabre !

Les projectiles variés et l’artillerie en ce début du XIX siècle était donc à redouter.

La probabilité de mourir au combat sera beaucoup plus forte à partir de 1808 à 1813, les sharpshooters anglais feront des dégâts parmi les officiers français avec le Baker Rifle en Espagne.



Officier d'Infanterie Légère Saxonne par A Telenik ©







L’infanterie est la reine des bataille, elle est l’épine dorsale de l’armée napoléonienne.

Le soldat d’Infanterie porte à travers l’Europe et la Russie, le fusil à silex modèle 1777, modifié an IX de 4 kg 735 au calibre de 17.5 mn.

Officer Infanterie de la Garde

Pour tirer le fantassin doit ouvrir d'abord le bassinet, puis ayant déchiré la cartouche avec les dents, remplir de poudre le bassinet et le refermer.

Il verse ensuite le restant de la charge de poudre dans le canon et bourre par deux fois l'enveloppe de la cartouche avec la baguette, introduisant la balle entourée des deux épaisseurs de papier.

Puis il arme le chien du fusil dont le silex est prévu pour une cinquantaine de coups…les balles de plombs sont de 20 à la livre.

La poudre utilisée est commune aux armes portative et à l’artillerie…à savoir un mélange de trois quarts de salpêtre, un huitième de charbon, un huitième de soufre, en grains relativement gros.

Elle encrasse rapidement le canon, qui doit être lavé tous les cinquante ou soixante coups, puis séché et graissé.

Nettoyer une arme utilisant de la poudre noire est un long travail, car cette poudre encrasse toutes les parties de l'arme et elle favorise très rapidement la rouille.

Le tireur tire 2 à 3 coups à la minute !...et l’arme ne faisait pas feu une fois sur quinze, bien plus par temps de pluie.


Le tir était précis jusqu’à 70 pas mais mortel jusqu'à 400 ou 500 pas...l'arme ne comportant pas de hausse, le soldat tirait alors un peu au jugé:

- à 70 pas il visait le torse... à 150 pas... la tête.

- à 300 pas le pompon du shako de l’ennemi.


De belles traces d'usage...


Infanterie Française de Ligne avant l'arrivée du shako en 1806


Aucune protection de la platine n’est prévue, aussi le soldat doit-il la protéger de l'humidité en l'entourant de chiffons ou du mouchoir...lorsqu'il n'est pas au combat.



L'uniforme de l'infanterie française change peu durant l'Empire, il est assez identique à celui des guerres de la révolution.

On raccourcit globalement l'habit, donnant au soldat un uniforme plus pratique...et seyant!

En 1806, on remplaçe le tricorne de feutre par le shako de cuir, qui protége bien mieux de la pluie et des coups de sabre.

Le pantalon et la capote seront adoptés pour la tenue de campagne en 1810.

L'habit est bleu foncé à revers blancs pour l'Infanterie de Ligne...les poignets, cols, épaulettes et plumet sont rouges pour les grenadiers, jaunes et vert pour les voltigueurs.


Couleurs des plumets, ponpons et épaulettes
par Napoleonistyka ©



Le pantalon est blanc, les guêtres noires, la capote grise...la couleur de l’uniforme est entièrement bleue pour l'Infanterie Légère...avec épaulette et plumet rouge pour les carabinier ( équivalent des grenadiers pour la Ligne) et jaune/rouge pour les voltigeurs...un plumet rouge et vert comme leurs épaulettes pour les chasseurs...les compagnies du centre.



Carabinier Infanterie Légère






Le shako est en cuir noir, à jugulaire de cuivre, cocarde tricolore et aigle en cuivre au numéro du régiment.


L'Infanterie est divisée en deux catégories...les régiments d'Infanterie de Ligne (135) et les régiments d'Infanterie Légère (35).

Les soldats de l'Infanterie de ligne sont des fusiliers et ceux de l'Infanterie Légère des chasseurs.


A part l'uniforme et le nom, rien ne permet de différencier les deux formes d'Infanterie quant à l'armement et l'utilisation tactique.

Les régiments d'Infanterie légère sont utilisés de la même façon que les régiments de l'Infanterie de ligne...la différence entre types de soldats se trouve dans les compagnies d'élites.

Pour les  déploiement en tirailleur, les coups de force éclairs, les reconnaissances ou les patrouilles ont fait appel au compagnies d'élites!


Chaque bataillon d'Infanterie de Ligne comporte une compagnie, dites d'élite, de Grenadiers (appelés Carabiniers dans l'Infanterie Légère), des hommes de haute taille, coiffés du fameux bonnet d'ourson, portant les épaulettes rouges, montant la garde au poste et exemptés de corvée!

Ils sont mieux payés que les autres fantassins car se sont des soldats d'élite que l'on engage dans les missions les plus difficles et dangereuses.


Sont déployées au centre, quatre à huit compagnies de Fusilier, le soldat le moins payé de la Ligne et qui ne portent pas le briquet...la couleur de leur pompon varie en fonction du numéro de leur compagnie.

Et enfin sur la gauche du bataillon de Ligne, une compagnie de Voltigeurs,  formée d'hommes de petite taille, avec une forte expérience au combat. 


Chasseur du 9 ème Léger par A Yezhov ©




Ils ne cesseront d'entretenir la concurrence avec les Grenadiers placés à droite du bataillon! Compagnie d'Elite oblige!

Toutes ces compagnies d'élite sont équipées de sabres-briquets, réservé aux sous-officiers dans le reste des bataillons.

Le baudrier du sabre et celui de la cartouchière forment une buffleterie croisée qui permet de reconnaître au premier coup d'œil une compagnie d'élite !

L'Infanterie Légère, quant à elle ... est composée sur la gauche du bataillon... d'une compagnie de Voltigeurs au plumet jaune et rouge...et des Carabiniers à droite au plumet et épaulettes rouges et au centre les quatre à huit compagnies de Chasseurs. au plumet et épaulettes vert et rouge..ils portent aussi le sabre-briquet...qui sera supprimé en 1807 pour les voltigeurs... mais dans les faits beaucoup le garderont au moins jusqu'en 1809!


L'Infanterie Légère n'a pas de drapeaux et aigles...afin de pouvoir se déployer en tirailleur et ils communiquent non pas au son du tambour mais au moyen du clairon. 


Officer de voltigeurs et voltigeurs de L'Infanterie Légère par G Rava ©










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l' Epopée Napoléonienne, tombés au champ d'honneur





Sabre d’Officier du 33 ème Régiment Infanterie Légère de la Grande Armée




Sabre d'un officier du 33 ème Régiment d'Infanterie Légère du Premier Empire.

Lame gravée "33ème REGIMENT I……...EGERE", en partie effacée avec trophée et feuillages sur l'autre face.

Il avait conscience de son statut de troupe d'élite par rapport à l'infanterie de Ligne et le manifesta par la beauté et l'originalité de son sabre.

La formation en tirailleur, loin des lignes, faisait une cible facile pour la cavalerie ennemie, aussi les officiers du Léger aimaient à se défendre avec des sabres à lame courbe.

La monture est en bronze doré, à une branche arrondie, ajourée et se terminant en une larme élégante.

Geert Boomgaard, un Hollandais de 111 ans qui mourut en 1899 fut le dernier vétéran des guerres Napoléonienne, un tambour du 33ème Régiment Léger qui faisait partie des 77 hommes de son régiment qui passèrent la Bérésina.


Joli pommeau quadrangulaire


Le pommeau est quadrangulaire, à moulure et courte jupe. Demi-oreillons ornés d’une magnifique large palmette, avec quillon en tampon.

Fuséee en ébène quadrillée.

C'est une monture intéressante car différente des modèles classiques d'infanterie de 1800 à calotte en côtes de melon (voir celui de notre collection).






" 33ème REGIMENT I……...EGERE "





Infanterie Légère en action







La monture, en bronze doré, rappelle les sabres d'honneur offerts à la garde des consuls et aux soldats d'infanterie, monture élégante de Boutet qui inspirera le sabre briquet des Grenadiers à pieds de la Garde des Consuls, avec la terminaison en larme de la branche.

Il en est de même des larges demi-oreillons qui rappellent ceux des sabres d'honneur de 1800 à 1804.

Ce sabre est cité dans le livre "Armes blanches : symbolisme, inscriptions, marquages, fourbisseurs, manufactures " de Jean Lhoste  et Jean-Jacques Buigne.





Infanterie Légère au combat

Lame de 75 cm à faible courbure et large pan creux. Elle est gravée de trophées et feuillages sur une face et sur l’autre porte l’inscription : " 33ème REGIMENT I……...EGERE ".

La lame a un double tranchant encore très aiguisé sur les derniers 10 cm avec des restes de dorures et bleuie au talon.

Fourreau cuir noirci à deux garnitures en laiton découpé en accolade oblique et gravé de filets. Chape à bouton et dard laiton dissymétrique.

Le sabre pèse 0,7kg et 1kg avec fourreau.




En théorie, l'infanterie légère est destinée à opérer dans les terrains difficiles, bois, traversée de cours d'eau, terrain montagneux, mais de fait, elle est très souvent utilisée comme l'infanterie de ligne.

Elle ne diffère de cette dernière que par l'appellation et l'uniforme. Son armement, son équipement, son entraînement et ses missions sont les mêmes.

L'organisation est similaire à l'infanterie de ligne. La principale différence vestimentaire réside dans les revers qui sont bleu foncé dans l'infanterie légère alors qu'il est blanc dans l'infanterie de ligne.








Un sabre courbe pour mener les hommes au combat




À noter que l'infanterie légère est capable de combattre en tirailleur. Elle est souvent placée en avant des bataillons de ligne lors des batailles.

La formation en tirailleur fait d'elle une cible difficile pour les tirs ennemis (mousqueterie ou artillerie), alors que ceux-ci, se trouvant en formation serrée, sont très sensibles à son tir.

En revanche, face à une charge de cavalerie, les tirailleurs ne peuvent pas opposer de résistance efficace. Aussi les officiers aimaient à porter des sabres propres à se défendre efficacement, tel le sabre présenté ici.








Historique du 33 ème Régiment d'Infanterie Légère


Au début de 1808, l’armée française est en difficulté au Portugal,
pays auquel elle doit faire appliquer le blocus envers l’Angleterre.

Prévenant, l’Empereur fait préparer à Metz et Nancy deux brigades d’infanterie provisoires.

Elles ont pour ossature des hommes issus des bataillons de dépôt. Le 27ème léger est « taxé » et il forme, avec certains hommes et nouvelles recrues, un bataillon qui sera inclus dans le 8ème régiment provisoire d’infanterie.

Il est créé à Nancy. Le décret du 5 novembre1807 crée des régiments provisoires dont le 7ème et le 8ème. On les retrouve plus tard dans un 33 ème et ensuite dans un 34 ème d’infanterie légère.

Le 30 septembre 1808, la France est contrainte de signer la convention de Cintra et d’évacuer le Portugal.

Après Baïlen le 8ème régiment provisoire est refondu dans un nouveau 33ème régiment d’infanterie légère. Ce qui reste de ce régiment sera dissout en 1809. Certains rejoindront la
garde du roi Joseph à Madrid (12 janvier 1809).






Hollandais à la Béresina



Lors de l'annexion de la Hollande à la France en 1810, les 7 régiments de ligne hollandaise formeront les régiments français de ligne N° 123, 124, 125 et 126 pendant que le 1er Jagers (régiment léger) avec le premier bataillon du 6 eme de Ligne du Royaume de Hollande formeront le 33ème léger français.

L’intégration des unités d’élite hollandaises répond au souci de Napoléon de marquer concrètement l’appartenance politique de ces territoires à son aire de souveraineté. Le cas des deux bataillons de vélites royaux, formés de fils de militaires hollandais morts en service, d’orphelins et d’enfants trouvés, est tout aussi intéressant.

Incorporés dans la Garde en janvier 1811, ils deviennent en mars le noyau du régiment des pupilles, qui accueille des adolescents tirés des hospices de l’Empire et qui finit par compter, en 1812, 9 bataillons, soit 8 000 jeunes Hollandais, Belges, Italiens, Allemands et Français, versés en partie, en 1813, dans les régiments de tirailleurs.



A Krasnoë, le 17 novembre 1812, durant la campagne de Russie, le 33 ème Régiment d'Infanterie 
Colonel de Marguerye 

Légère en arrière-garde, isolé et encerclé dans la plaine, continuera de combattre sans espoir; sommé de se rendre, il refuse et, selon un témoin, se fait décimer.

A la fin, son colonel Henry Jean-Baptiste de Marguerye voit le général russe qui s'approche de lui:

"Pourquoi avez-vous fait tuer tant de monde ? C'était inutile ! »
 Vous auriez fait comme moi, mon général " »

Cette fière réponse sortait d'une face maquillée de sang, déchirée par une balle qui, traversant une joue, était sortie près de l'oreille opposée.

Un autre coup de feu avait meurtri la poitrine du colonel et un sabre s'était abattu sur lui, le blessant à la cuisse et au ventre. Mais la mort n'avait pas voulu de lui ; il fut prisonnier par les russes...il rentra en France en Aout 1814.


Carrière du Colonel Henry Jean-Baptiste de Marguerye (Source Geneanet.com):

Novice le 11 août 1799 à bord des vaisseaux l'Entreprenant et le Duquesne, volontaire au 5ème régiment de dragons le 16 décembre 1800, employé au corps d'observation de la Garde en 1801, brigadier le 25 octobre 1801, maréchal des logis le 21 mai 1802, sous-lieutenant le 27 février 1804

Il prend part à la campagne de la Grande Armée en 1805, entré au service de la Hollande, devient lieutenant dans la cavalerie de la Garde Royale, aide de camp du Roi de Hollande le 7 juillet 1806, colonel du 2ème régiment de cuirassiers le 1er octobre 1809, est affecté à l'état-major général le 12 mai 1810.

Il revient dans l'armée française après la réunion de la Hollande à l'Empire, commande à titre provisoire le régiment d'infanterie légère le 6 août 1810, incorporé avec le 1er bataillon du 6ème régiment d'infanterie de ligne hollandais pour former le 33ème régiment d'infanterie légère le 18 août 1810, participe à la campagne de Russie en 1812, blessé à la bataille de Krasnoïe le 17 novembre 1812, fait prisonnier de guerre par les Russes, rentré de captivité le 10 août 1814, est nommé colonel du 80ème régiment d'infanterie de ligne le 4 octobre 1814.

Il est remplacé dans ses fonctions aux Cent-Jours et admis au traitement de réforme le 19 avril 1815.



Infanterie Légère aux avant-postes


Le régiment sera anéanti, il ne restera que 77 hommes sur 2200. Reformé le 13 mars 1813, le régiment sera à Hamburg et Mäesrtich sous les ordres du colonel Le Baillif  sous le Commandement en chef de Davout.

En avril 1814 il rejoindra le 68ème de ligne.

Geert Adriaans Boomgaard, un Hollandais de 111 ans qui mourut en 1899 fut le dernier vétéran des guerres Napoléonienne, un tambour du 33ème Régiment Léger faisait partie des 77 hommes qui passèrent la Bérézina.

La bataille de Krasnoë 
est une série d’engagements militaires ayant eu lieu du 15 au 18 novembre 1812 entre l’armée russe commandée par le général Koutousov et la Grande Armée qui subit de lourdes pertes lors de cette dernière phase de la retraite de Russie. Davout y perdit ses effets personnels, dont son bâton de maréchal, et du prestige puisqu’on l’accusa, à tort, d’avoir abandonné Ney.

Napoléon organisa lui-meme la sortie de  Krasnoë  afin de pousser plus à l'Est...puis il revint sur ses pas et le 33ème Régiment Léger avec le 8ème de Ligne fermaient la marche...le 33ème dernier régiment de l'arrière-garde fut bientot laminé par l'artillerie puis chargé par de la cavalerie...il fut anéanti! il ne restera que 77 hommes sur 2200!

Le total des pertes françaises à Krasnoë est estimé entre 6 000 et 13 000 morts et blessés et 20 000 à 26 000 disparus ou prisonniers. Les Français perdirent également près de 200 pièces d’artillerie et une très grande partie de leur train. Les pertes Russes sont estimées à moins de 5 000 mort ou blessés.


Bataille de Krasnoë

Krasnoë est une victoire russe, mais la jugeant très insuffisante, le Tsar Alexandre Ier fut furieux contre Koutouzov lorsqu’il apprit du vieux maréchal que l’armée française n’était pas totalement anéantie...Koutouzov a raté l'occasion de porter le coup fatal!

Néanmoins, en raison de l’immense popularité de Koutouzov dans l’aristocratie russe, Alexandre lui concéda la victoire et le titre de Prince de Smolensk.





Uniformes de l'Infanterie Légère par Mens at Arms ©









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