Les projectiles variés et l’artillerie en ce début du XIX siècle était donc à redouter.
La probabilité de mourir au combat sera beaucoup plus forte à partir de 1808 à 1813, les sharpshooters anglais feront des dégâts parmi les officiers français avec le Baker Rifle en Espagne.
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Officier d'Infanterie Légère Saxonne par A Telenik © |
L’infanterie est la reine des bataille, elle est l’épine dorsale de l’armée napoléonienne.
Le soldat d’Infanterie porte à travers l’Europe et la Russie, le fusil à silex modèle 1777, modifié an IX de 4 kg 735 au calibre de 17.5 mn.
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Officer Infanterie de la Garde |
Pour tirer le fantassin doit ouvrir d'abord le bassinet, puis ayant déchiré la cartouche avec les dents, remplir de poudre le bassinet et le refermer.
Il verse ensuite le restant de la charge de poudre dans le canon et bourre par deux fois l'enveloppe de la cartouche avec la baguette, introduisant la balle entourée des deux épaisseurs de papier.
Puis il arme le chien du fusil dont le silex est prévu pour une cinquantaine de coups…les balles de plombs sont de 20 à la livre.
La poudre utilisée est commune aux armes portative et à l’artillerie…à savoir un mélange de trois quarts de salpêtre, un huitième de charbon, un huitième de soufre, en grains relativement gros.
Elle encrasse rapidement le canon, qui doit être lavé tous les cinquante ou soixante coups, puis séché et graissé.
Nettoyer une arme utilisant de la poudre noire est un long travail, car cette poudre encrasse toutes les parties de l'arme et elle favorise très rapidement la rouille.
Le tireur tire 2 à 3 coups à la minute !...et l’arme ne faisait pas feu une fois sur quinze, bien plus par temps de pluie.
Le tir était précis jusqu’à 70 pas mais mortel jusqu'à 400 ou 500 pas...l'arme ne comportant pas de hausse, le soldat tirait alors un peu au jugé:
- à 70 pas il visait le torse... à 150 pas... la tête.
- à 300 pas le pompon du shako de l’ennemi.
On raccourcit globalement l'habit, donnant au soldat un uniforme plus pratique...et seyant!
En 1806, on remplaçe le tricorne de feutre par le
shako de cuir, qui protége bien mieux de la pluie et des coups de sabre.
Le pantalon et la capote seront adoptés pour la tenue de campagne en 1810.
L'habit est bleu foncé à revers blancs pour l'
Infanterie de Ligne...les poignets, cols, épaulettes et plumet sont rouges pour les
grenadiers, jaunes et vert pour les voltigueurs.
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Couleurs des plumets, ponpons et épaulettes
par Napoleonistyka © |
Le pantalon est blanc, les guêtres noires, la capote grise...la couleur de l’uniforme est entièrement bleue pour l'
Infanterie Légère...avec épaulette et plumet rouge pour les
carabinier ( équivalent des grenadiers pour la Ligne) et jaune/rouge pour les
voltigeurs...un plumet rouge et vert comme leurs épaulettes pour les chasseurs...les compagnies du centre.
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Carabinier Infanterie Légère |
Le shako est en cuir noir, à jugulaire de cuivre, cocarde tricolore et aigle en cuivre au numéro du régiment.
L'Infanterie est divisée en deux catégories...les régiments d'
Infanterie de Ligne (135) et les régiments d'
Infanterie Légère (35).
Les soldats de l'Infanterie de ligne sont des fusiliers et ceux de l'Infanterie Légère des chasseurs.
A part l'uniforme et le nom, rien ne permet de différencier les deux formes d'Infanterie quant à l'armement et l'utilisation tactique.
Les régiments d'Infanterie légère sont utilisés de la même façon que les régiments de l'Infanterie de ligne...la différence entre types de soldats se trouve dans les compagnies d'élites.
Pour les déploiement en tirailleur, les coups de force éclairs, les reconnaissances ou les patrouilles ont fait appel au compagnies d'élites!
Chaque bataillon d'Infanterie de Ligne comporte une compagnie, dites d'élite, de Grenadiers (appelés Carabiniers dans l'Infanterie Légère), des hommes de haute taille, coiffés du fameux bonnet d'ourson, portant les épaulettes rouges, montant la garde au poste et exemptés de corvée!
Ils sont mieux payés que les autres fantassins car se sont des soldats d'élite que l'on engage dans les missions les plus difficles et dangereuses.
Sont déployées au centre, quatre à huit compagnies de
Fusilier, le soldat le moins payé de la Ligne et qui ne portent pas le briquet...la couleur de leur pompon varie en fonction du numéro de leur compagnie.
Et enfin sur la gauche du bataillon de Ligne, une compagnie de Voltigeurs, formée d'hommes de petite taille, avec une forte expérience au combat.
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Chasseur du 9 ème Léger par A Yezhov © |
Ils ne cesseront d'entretenir la concurrence avec les Grenadiers placés à droite du bataillon! Compagnie d'Elite oblige!
Toutes ces compagnies d'élite sont équipées de sabres-briquets, réservé aux sous-officiers dans le reste des bataillons.
Le baudrier du sabre et celui de la cartouchière forment une buffleterie croisée qui permet de
reconnaître au premier coup d'œil une compagnie d'élite !
L'Infanterie Légère, quant à elle ... est composée sur la gauche du bataillon... d'une compagnie de Voltigeurs au plumet jaune et rouge...et des Carabiniers à droite au plumet et épaulettes rouges et au centre les quatre à huit compagnies de Chasseurs. au plumet et épaulettes vert et rouge..ils portent aussi le sabre-briquet...qui sera supprimé en 1807 pour les voltigeurs... mais dans les faits beaucoup le garderont au moins jusqu'en 1809!
L'Infanterie Légère n'a pas de drapeaux et aigles...afin de pouvoir se déployer en tirailleur et ils communiquent non pas au son du tambour mais au moyen du clairon.
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Officer de voltigeurs et voltigeurs de L'Infanterie Légère par G Rava © |
Ce site est dédié aux soldats, officiers, généraux et maréchaux de
l' Epopée Napoléonienne, tombés au champ d'honneur