Yatagan Ottoman 1855 Souvenir de la Guerre de Crimée





Yatagan Ottoman de 1855, avec lame en acier courbe portant la calligraphie "sâhib wa mâlek Souleiman 1855", soit  "Seigneur et Possesseur Suleiman".

Il s'agit d'un Yatagan, ramené par un Officier Anglais après la guerre de Crimée, provenant d'un allier Ottoman ou Bachi-bouzouk, provenant d'une collection d'un ancien officier anglais de la guerre Crimée.



Le yatagan était largement répandu du XVIème au XIXème siècle dans l' empire Ottoman.
Lame d'acier à simple tranchant, présentant une double courbure marquée, d'environ 61cm de long pour une longueur totale de 76 cm.

Elle est gravée des deux cotés de calligraphie et motifs à l'or.
Des plaques de métal ornementales, dorées, sont situées de part et d'autre de la lame, en avant de la poignée.

Poignée sans garde, constituée en ivoire de défense de Morse, avec deux élargissements symétriques ou oreilles.




Offert durant la guerre de Crimée opposa de 1853 à 1856 l'Empire russe à une coalition formée de l'Empire ottoman, de la France, du Royaume-Uni et du royaume de Sardaigne. 

Elle fut provoqué par l'expansionnisme russe et la crainte d'un effondrement de l'Empire ottoman.
Les affrontements se déroulèrent essentiellement en Crimée autour des  cotes de Sébastopol.

 Il s'acheva par la défaite de la Russie, entérinée par le traité de Paris de 1856.


© SabresEmpire


Bachi-bouzouk









Le Yatagan en 1855, durant la guerre de Crimée, était porté par les officiers Ottomans et Bachi-bouzouk. 

C'était une arme de prestige ou de parade, utilisée aussi par certains Mamelouks sous le Premier Empire.












La garde en ivoire de défense de Morse est dans un état remarquable, sans craquelure ou jaunissement majeur de vieillissement, seuls quelques points de rouille aux abords des clous de rivure des oreillons.























Sultan Abdülmecid 1839-1861


Le général François Certain Canrobert commandait la 1ère division d'infanterie du corps expéditionnaire français durant la guerre de Crimée. Au mois de mai 1854, le maréchal de Saint-Arnaud, commandant en chef de l'armée d'Orient, le chargea de la remonte de la cavalerie, et, en particulier, lui demanda d'étudier la possibilité d'utiliser les bachi-bouzouks.

François Certain Canrobert.
"C'était bien une bande du Moyen-Âge, dont le spectacle nous reculait de dix siècles en arrière.

Tantôt c'étaient des Arnautes ou des Albanais aux beaux traits, aux longues et fines moustaches, avec des vestes soutachées d'or et la fustanelle blanche plissée autour du corps, qu'ils balançaient avec des mouvements plein de souplesse ; tantôt des Kurdes au teint basané, la tête couverte d'énormes turbans de laine ou de soie terminés en pointe, d'où pendaient des sequins, des verroteries et des coquillages ; ceux-là étaient vêtus sordidement, sans linge, avec des pantalons étriqués, laissant la jambe entièrement nue.

Il y avait encore des Syriens ou des Arabes et des nègres avec le haïk et le burnous. Tous étaient armés jusqu'aux dents, de pistolets à pierre, de yatagans recourbés, de kinjars, de kris, de couteaux de boucher, véritable arsenal renfermant depuis les armes les plus grossières et les plus rudimentaires jusqu'aux plus beaux chefs d'œuvre de damasquinage, de ciselure et d'incrustation."