Sabre d’Officier à la Mamelouk Premier Empire




Sabre d'Officer Français à la Mamelouk de la Grande Armée, après le retour d' Egypte.

Il doit être français du fait des feuilles de chênes le long de la poignée, les Anglais utilisant dans une moindre mesure ce symbole, préférant le laurier, le monogramme de King George ou le lion.

Les Anglais, après la chute de Napoléon, étaient très friands de la mode militaire à la française, de plus le Duc de Wellington portait un sabre oriental ramené des Indes, aussi les sabres à la Mamelouk seront très prisés.




Ils perdureront d'ailleurs bien plus tard qu'en France, notamment avec le Modèle anglais de 1831, pour officiers Généraux, qui est toujours porté a ce jour en parade.
En France, ils reviendront à la mode au sein des unités de Cavalerie de la Garde Impériale de Napoléon III, nostalgie du Premier Empire oblige.

Ce type d'arme a pour origine le kilij signifiant en turc "sabre",  un sabre à une main,  courbé et tranchant d'un seul côté, d'origine turque.


Roustam Raza garde du corps et valet de l'Empereur par Horace Vernet


Fourreau de bois, recouvert de cuir avec bracelets de bélières en bossettes selon le type de l'arme


On verra des sabres à l'oriental sous la période Victorienne et même aujourd’hui en Angleterre...alors qu'en France ils disparaitront après le Premier Empire, pour revenir sous Louis-Philippe.

Le sabre, bien entendu, est à lame très courbe, 77 cm de longueur pour 9 cm de flèche...la lame est de fabrication continentale, non damassée, contrairement aux lames orientales qui ont souvent une double-courbure.

L'escrime des cavaliers arabes diffère de l'européenne, le cavalier arabe compte sur l'effet de glissement du fil de la lame à grande vitesse, associée à la pointe de vitesse de son cheval, pour entailler et cisailler l'adversaire.

Le fourreau est en bois recouvert de cuir, à chape, bouterolle et anneaux de bélières en acier...les bracelets de bélières sont en bossettes, typique des sabres à l'oriental, le fourreau est peut-être un remplacement.

Il est proche du sabre des Mamelouks de la Garde Impériale, tel celui de Moise Zumero, mort en 1873, le dernier mamelouk de la Garde à s'éteindre.


Sabre de Moise Zumero avec sa croisière
 galbée et les rosettes sur le fourreau


Modèle anglais de 1831 à la Mamelouk
porté aujourd'hui à Trooping the colour


Le général Murat à la bataille d’Aboukir (1799) face aux Mamelouks de l'Empire Ottoman.
Murat est promu le soir même général de division


La garde en laiton est à simple croisière galbée, dont les branches se terminent par deux olives, avec une poignée en bois exotique, aux décors de feuille de chêne et trou pour le passage de la dragonne en cordon.

Les officiers du futur Empereur furent très impressionnés par l' armement des Mamelouks, et beaucoup rapportèrent des armes prises sur les dépouilles ou échangées.

A leur retour en France de nombreux officiers souhaitèrent également posséder de telles armes et la mode fut lancée, les fourbisseurs francais procurant aux officiers des armes créées sur le continent.

Ce type d'arme reste l'apanage des officiers de cavalerie légère et d'Etats Majors.



Mamelouk par Charles Vernet





Général Lasalle, fervent du sabre à la Mamelouk  par Jean Gros


La symbolique du chêne, tout le long de la poignée


Le chêne est l’arbre des rois et des guerriers.

Il symbolise la solidité, l'endurance, la puissance et longévité. Il est la "hauteur" tant au sens spirituel qu'au sens matériel.

Duir ou Dervo, pour les celtes, il a donné son nom au mot Druide



Bonaparte et Wellington représentés avec un sabre à la mamelouk






Officier du 5 eme Hussard de la Grande Armée avec un sabre à la Mamelouk 



Passage pour la dragonne souvent un cordon torsadé doré


Mamelouks de la Garde impériale chargeant le 2 mai 1808 durant les sanglants combats 
de l'insurrection espagnole - Tableau de Goya


Le terme Mamelouk désigne, en arabe, les esclaves blancs.
C’est leur armée que Bonaparte doit
Roustam Raza...
...Garde du Corps de L'Empereur
affronter pour con­quérir l’Égypte.

Le 7 septembre 1798, le vainqueur décide l’enrôlement des jeu­nes mameluks de huit à seize ans dans l’armée française.

L’amalgame se révé­lant être difficile, on se contenta de for­mer une compagnie de cavaliers mame­louks aux uniformes et aux armes inspi­rés de l’Orient.En 1799, Bonaparte ramène avec lui Roustama Raza. Mais il y eut aussi une centaine d’autres ma­melouks qui débarquèrent avec l’armée d’Orient à Marseille en 1801.


Ils furent rassemblés en un escadron sous les ordres de Rapp et réunis en 1804 au ré­giment des chasseurs à cheval de la garde impériale.

Leur réputation de cou­rage fut bientôt établie sur les champs de bataille et ils n’étaient que 18 survi­vants à la chute de l’Empire.

Leurs chevaux étaient ceux des chasseurs à cheval et non pas de beaux chevaux arabes. 
Leur armement était singulier, en plus du sabre courbe à l'orientale ils utilisaient, en parade, également un tromblon, une masse d'arme et une hache, designées par Nicolas Boutet 


Le Général de Brigade Lejeune (1775-1848) 
alors Colonel aide de camp du Maréchal Berthier vers 1810









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l' Epopée Napoléonienne, tombés au champ d'honneur