C'est le sabre français des troupes de cavalerie lourde de la guerre de Crimée, des guerres coloniales, de l'expédition Mexicaine, de la charge de Reichshoffen au côté du Modèle 1854, des conquêtes coloniales, des répressions de la Commune.
Il équipe les Dragons, Cuirassiers, Lanciers et Carabiniers.
Ce sera la seule expérience de lame courbe pour la cavalerie lourde en France, avec sa lame à la Montmorency , notre sabre est un des premiers modèles, datant de 1829.
Sapeur des Cuirassiers de la Garde Napoléon III with his "bancal" |
Dragon de la Garde Napoléon III |
En recherche de simplification du système d'armes blanches, l'Armée Française en Janvier 1822 se prononça en faveur d'un sabre courbe à faible flèche, pour toute la cavalerie... Lourde et Légère, une première!
La monture entre la cavalerie Légère et la cavalerie Lourde n'est différenciée que par une branche supplémentaire pour la cavalerie lourde.
De plus, un sabre pour officier est intégré au système, avec une monture plus élégante, décorée et au meilleur poli ( voir notre sabre d'officier de la Légère Modèle 1822)
Belle lame à la Montmorency © SabresEmpire |
Campagne du Mexique 1866 |
Ce sabre fut assez mal accueilli dès sa mise en service ( comme souvent les nouvelles armes) et le sobriquet de "bancal" lui fut accolé.
Rien de bien méchant...bancal voulant dire..."dont les jambes sont torses, d'inégales longueurs ou arquées" donc courbes...en opposition à la tradition des lames droites pour la cavalerie lourde, surnommées "lattes".
De longues discussions avaient précédé son adoption.
Le Comité de la Cavalerie réclamait un sabre plus favorable au coup de taille que les modèles en service tels l'An XI ou 1816.
C'est la lame à la Montmorency de faible courbure, jadis produite pour les grenadiers à cheval de la garde et la gendarmerie d'élite qui sera choisie.
Ce sabre arma néanmoins les Cuirassiers de la Garde du Roi, puis ceux de la seconde Garde Impériale. Enfin il échut aux Chasseurs d'Afrique et aux Lanciers.
C'est la lame à la Montmorency de faible courbure, jadis produite pour les grenadiers à cheval de la garde et la gendarmerie d'élite qui sera choisie.
Notre sabre est marqué Manufacture Royale de Klingenthal Juin 1829, avec des poinçons B de J.A Bisch, controleur de 1825 à 1830 et du D de Jean Dubocq, controleur de 1823 à 1830.
On trouve les mêmes poinçons sur le talon de la lame.
Le sabre pèse 1.20 kg et 1.96 kg avec fourreau. Il manque le filigrane torsadé en cuivre!
Lancier de la Garde et son sabre 1822 |
Charge de Reichshoffen |
Cuirassiers de la Garde et leur "Bancal" |
Dragons de L'Impératrice sous Napoléon III |
Manufacture Royale de Klingenthal Juin 1829 |
Ce sabre arma néanmoins les Cuirassiers de la Garde du Roi, puis ceux de la seconde Garde Impériale. Enfin il échut aux Chasseurs d'Afrique et aux Lanciers.
Dragon de la Garde Impériale |
Ce sabre de 1822 reste, il faut bien le reconnaître, la seule expérience de lame courbe pour la cavalerie lourde en France.
Il était possible de prévoir les réticences à son sujet car, à l'époque où cette lame armait les sabres des Grenadiers à Cheval de la Garde Impériale, de 1802 à 1815, elle était déjà vouée aux critiques.
La monture s'inspire des sabres de Cuirassiers de l'empire ( voir celui de notre collection), mais les boutons achevant les branches latérales à leur jonction avec le plateau de garde ont disparus, pour créér une monture plus simple à mouler et économique à réaliser.